Le sport est-il un sujet politique ? | La Note du Cercle #11
Entre santé publique, éducation et diplomatie : le sport est partout.
INTRODUCTION
Pendant longtemps, le sport a été cantonné à un domaine de loisir, de compétition ou de bien-être. Une activité annexe, que l’on pratique pour s'entretenir ou se dépasser.
Mais aujourd'hui, le sport est bien plus que cela. Il est partout : dans les discours politiques, les politiques de santé, l'école, les entreprises, les quartiers, les stratégies diplomatiques.
Le sport est devenu un sujet politique.
Pas seulement parce qu'on en parle plus, mais parce qu'il cristallise des enjeux fondamentaux :
l'accès à la santé,
l'éducation et l'égalité des chances,
l'identité culturelle et nationale,
le soft power international,
la cohésion sociale.
Faire du sport aujourd'hui, c'est aussi, parfois sans le vouloir, prendre position. Pour soi, pour les autres, pour une vision de la société.
Et si bouger était un acte politique ?
Et si éduquer, soigner, ou encadrer le sport relevait d’une vision du monde ?
C’est l’angle que nous explorons aujourd’hui.
RÉFLEXION
Le sport n'est pas neutre.
Quand un État investit dans le sport à l'école, il fait un choix d'éducation. Quand une entreprise propose une salle de sport à ses salariés, elle fait un choix de management. Quand une ville construit un stade ou ferme une piscine municipale, elle fait un choix politique.
Et plus largement :
Organiser des JO ou une Coupe du Monde, c'est un acte de diplomatie.
Créer des parcours sport-étude, c'est un choix pédagogique.
Subventionner certains sports plutôt que d'autres, c'est une vision du monde.
Le sport est un miroir de nos priorités collectives.
Dans certains pays, courir est un privilège. Dans d'autres, c'est une habitude quotidienne. Ailleurs, c'est une résistance.
Le sport façonne les corps, mais aussi les identités. Il génère de la méritocratie, de la hiérarchie, du spectacle, de l'émulation.
Faire du sport peut être un acte de conformisme, de dépassement, ou de revendication. Dans tous les cas, c'est un langage social, parfois silencieux, mais jamais anodin.
3 dimensions politiques du sport :
L’éducation & la santé publique
lutter contre la sédentarité, l'obésité, les pathologies mentales, en promouvant le mouvement.
Le sport est un outil d’éducation :
Il enseigne les règles, la discipline, la coopération, la résilience.
Il canalise l'énergie et structure les comportements.
Mais il est aussi un outil de santé publique :
Il prévient les maladies chroniques.
Il réduit les coûts médicaux.
Il augmente la durée et la qualité de vie.
Et pourtant, peu de politiques ambitieuses l'intègrent à la hauteur de son potentiel sociétal.
L'accès inégal au sport
Tous les publics ont-ils les mêmes opportunités d'accès au sport (enfance, femmes, seniors, quartiers, milieux ruraux...) ?
Aujourd'hui, les différences d'accès à la pratique sportive selon les classes sociales, le genre, l'âge ou encore le territoire sont éloquentes :
L'équipement sportif est concentré dans certaines zones.
Les licences, le matériel, les coachings ont un coût.
Le temps pour pratiquer est un luxe inégalement réparti.
Le sport n'est donc pas juste une affaire de volonté : c'est aussi une affaire de contexte.
Soft power, influence et vision du monde
Le sport est un vecteur d’image. Un outil de diplomatie culturelle. Qu’il s’agisse de l’image d'un pays, son influence, son “soft power”, ou encore ses modèles exportés.
Les JO, les Coupes du Monde, et les performances de certains athlètes transcendent les frontières.
On se souvient du poing levé de Tommie Smith.
Des jeux organisés par la Chine, le Qatar ou la Russie pour affirmer leur place géopolitique.
Le sport est alors un levier d'influence. Une scène de propagande. Un miroir des tensions du monde.
Encourager le sport, c’est faire un choix politique :
Veut-on une société en forme, autonome, responsable ?
Préfère-t-on déléguer la performance à une élite, pendant que le reste stagne ?
Faut-il miser sur le sport à l’école, au travail, dans les quartiers ?
Ce sont des choix de priorisation. De modèles.
Et peut-être que dans quelques années, comme la culture ou l'éducation, le sport sera un véritable sujet de débat dans les programmes politiques majeurs.
Dans ce contexte, ne pas prendre le sport au sérieux, c'est laisser les décisions à ceux qui le considèrent uniquement comme un levier d'image ou d'influence.
Le sport, comme la culture ou l'école, façonne notre futur collectif.
ÉTUDES
Le sport n’est pas qu’une affaire individuelle. C’est un enjeu collectif aux retombées économiques, sociales et politiques majeures.
Inégalités d’accès criantes
Selon une étude de l’INJEP (Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire), les inégalités dans la pratique sportive sont flagrantes en France :
– 83 % des cadres déclarent une activité sportive régulière, contre seulement 55 % des ouvriers.
– Les femmes pratiquent en moyenne moins de sport que les hommes, surtout après 35 ans.
– Les zones rurales et les quartiers prioritaires souffrent d’un manque d’équipements et d’offres accessibles.
Ces écarts traduisent une réalité sociale : le sport est un marqueur d’inégalités. Là où il pourrait être un outil d’émancipation, il devient parfois un reflet des fractures du pays.
Un levier de transformation pour la société
Un rapport de l’OCDE démontre que l’activité physique régulière pourrait permettre aux pays européens d’économiser des milliards d’euros en dépenses de santé. En prévenant maladies chroniques, troubles métaboliques ou dépression, le sport devient un investissement stratégique en santé publique.
Autrement dit : bouger sauve des vies — et allège les budgets nationaux.
Un retour sur investissement massif
Enfin, une étude de l’organisme public britannique Sport England montre que chaque livre sterling investie dans la promotion du sport rapporte en moyenne 3,91 £ à la société.
Les effets sont mesurables sur :
– la santé (moins de soins, meilleure longévité),
– l’éducation (meilleure concentration, baisse du décrochage scolaire),
– l’économie locale (emplois, dynamisme territorial),
– la cohésion sociale (moins de délinquance, plus d’inclusion).
→ Le sport, bien plus qu’un loisir : un outil de politique publique.
RESSOURCES
Vidéos :
Quand le sport est politique – Le Dessous des Cartes (ARTE)
Une mise en perspective brillante du rôle géopolitique du sport à l’échelle mondiale.Jeux Olympiques : une flamme géopolitique – ARTE
Les JO ne sont pas qu’un spectacle sportif. Ils reflètent aussi des enjeux diplomatiques majeurs.La politique publique du sport en France – Vie Publique
Une vidéo synthétique pour comprendre les grandes orientations de l’État en matière de sport.
Podcast :
Andrew Huberman & Dr. Mark Hyman – How to Make America Healthy Again
Un échange passionnant sur l’importance des politiques de santé publique et du mouvement comme levier préventif.
Livres :
Histoire du sport – Thierry Terret
Un ouvrage de référence pour comprendre l’évolution du sport en lien avec les grandes dynamiques sociales, politiques et culturelles.
→ Voir le livreLe pouvoir du sport – Marie-Cécile Naves
Une analyse percutante du sport comme outil d’influence, de transformation sociale, d’inclusion et de diplomatie.
→ Voir le livre
EXERCICE
“Bouger, c’est voter pour sa santé.”
Et si on revenait à l’essentiel ?
Cette semaine, je te propose une routine simple, universelle, accessible à tous :
→ 30 minutes de marche active par jour + une routine “civique” corps entier, 2 à 3 fois par semaine
Objectifs :
→ Stimuler la cognition
→ Améliorer l’élocution et la clarté d’esprit
→ Reconnecter avec son corps dans une logique d’autonomie physique
À pratiquer :
1. Marche active – 30 min / jour
Zone 2 (respiration libre, possible de parler, légère sudation).
À faire seul, à deux, en groupe, ou même en appel audio.
→ Observez ce que ça change dans votre clarté mentale et votre créativité.
Moments idéaux :
Domicile → lieu de travail
Pause déjeuner
Balade digestive en soirée
Marche en parc ou forêt pendant la journée
2. “Routine civique” – 2 à 3 fois / semaine
Un circuit d’exercices à faire chez soi ou dehors :
10 à 15 squats (au poids du corps – avec une chaise si besoin)
10 à 15 pompes (au sol ou inclinées sur un banc/mur)
20 secondes de planche (genoux au sol si besoin)
10 montées de genoux ou marches dynamiques sur place
→ Enchaînez 2 à 3 tours selon votre niveau.
→ Récupérez librement entre les exercices et les tours.
L’idée n’est pas la performance, mais la constance.
Bouger chaque jour, c’est se réapproprier son corps… et sa liberté.
PARTENARIATS & PROJETS
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CEO in the Ring – Saison 2 arrive en septembre
CEO in the Ring c'est l'endroit où l’excellence sportive rencontre la réussite professionnelle. Le lieu où se crée la rencontre entre discipline physique, clarté mentale et ambition entrepreneuriale.
En attendant la prochaine saison, (re)découvrez le dernier épisode de la saison 1 :
CONCLUSION
Le sport n’est pas qu’une affaire de performance.
C’est une affaire de société, de santé publique, d’éducation, parfois même de diplomatie.
C’est un langage universel… mais pas encore universellement accessible.
→ Et vous, quel rôle souhaitez-vous donner au sport dans votre vie ?
Simple outil de bien-être ?
Moyen de transformation ?
Acte citoyen ?
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Force, clarté, et mouvement.
— Landry
Fondateur de CEO in the Ring